Poussant la porte en toi, je suis entré Agir, je viens Je suis là Je te soutiens Tu n’es plus à l’abandon Tu n’es plus en difficulté Ficelles déliées, tes difficultés tombent Le cauchemar d’où tu revins hagarde n’est plus Je t’épaule Tu poses avec moi Le pied sur le premier degré de l’escalier sans fin Qui te porte Qui te monte Qui t’accomplit Je t’apaise Je fais des nappes de paix en toi Je fais du bien à l’enfant de ton rêve Afflux Afflux en palmes sur le cercle des images de l’apeurée Afflux sur les neiges de sa pâleur Afflux sur son âtre…. et le feu s’y ranime AGIR, JE VIENS Tes pensées d’élan sont soutenues Tes pensées d’échec sont affaiblies J’ai ma force dans ton corps, insinuée …et ton visage, perdant ses rides, est rafraîchi La maladie ne trouve plus son trajet en toi La fièvre t’abandonne La paix des voûtes La paix des prairies refleurissantes La paix rentre en toi Au nom du nombre le plus élevé, je t’aide Comme une fumerolle S’envole tout le pesant de dessus tes épaules accablées Les têtes méchantes d’autour de toi Observatrices vipérines des misères des faibles Ne te voient plus Ne sont plus Equipage de renfort En mystère et en ligne profonde Comme un sillage sous-marin Comme un chant grave Je viens Ce chant te prend Ce chant te soulève Ce chant est animé de beaucoup de ruisseaux Ce chant est nourri par un Niagara calmé Ce chant est tout entier pour toi Plus de tenailles Plus d’ombres noires Plus de craintes Il n’y en a plus trace Il n’y a plus à en avoir Où était peine, est ouate Où était éparpillement, est soudure Où était infection, est sang nouveau Où étaient les verrous est l’océan ouvert L’océan porteur et la plénitude de toi Intacte, comme un œuf d’ivoire. J’ai lavé le visage de ton avenir.